L'archet avait déjà été réparé
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La cassure, dans le prolongement de la baguette, avait
déjà été
réparée il y a une
quarantaine d'années. A cause du coût, ce type
de restauration est réservé aux baguettes de grande
qualité.
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On peut clairement distinguer la languette de renfort
collée dans l'épaisseur de la tête.
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Sur ces deux photos agrandies, on peut remarquer l'ajustement
parfait du renfort qui n'est donc pas en cause pour cette nouvelle
cassure. Après toutes ces années, la colle a
cédé; le renfort, qui
n'était pas suffisant à lui seul, s'est aussi
cassé.
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Le renfort semble à priori en ébène, mais j'ai
conclu par la suite
qu'il s'agit certainement de fibre noire, comme celle utilisée
pour
les plaques de tête.Ce type de restauration ne laisse pas d'autre
alternative pour mon intervention; tenter un autre genre de renfort
serait trop incertain quant au résultat et la survie de la
baguette.
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Sur le bois de pernambouc, on voit encore quelques traces de
la colle qu'il faut maintenant nettoyer.
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La restauration
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Après nettoyage, la tête est d'abord recollée
à sa place.
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Opération délicate : il faut scier dans
l'épaisseur du renfort.
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Les restes de l'ancien renfort doivent être totalement
retirés.
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L'encoche atteint lègèrement l'arrière le la
tête.
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La largeur de l'encoche est contrôlée avec des
cales de précision.
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Les surfaces internes doivent être planes et propres, pour
assurer un bon ajustement.
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Un nouveau renfort en bois de pernambouc est ajusté à la
bonne épaisseur.
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Le placement et l'ajustement doivent être parfaits avant le
collage.
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La finition
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Le nouveau bois est travaillé pour redonner l'aspect de la forme
originelle.
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Il faut préserver le bois d'origine.
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Le bois neuf est ensuite teinté, pour masquer la restauration.
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Le résultat doit pouvoir faire oublier au
propriétaire
que son archet est réparé.
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