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1999-2011
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Faire un
stage de
lutherie
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Vous voulez devenir
luthier?
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Lisez le
texte ci dessous :
Vous êtes intéréssé par le métier de
luthier. Bonne chance et bon courage!
Avant de vous abandonner à la lutherie, soyez sûr de votre
choix,
vérifiez vos capacités, exercez-vous sans attendre
d'apprendre et sans
espérer que l'apprentissage vous apprendra tout : j'ai plus
progressé
tout seul, en un an de pratique à l'atelier qu'en quatre
années d'école!
Si vous voulez vous tester, je peux vous proposer un stage d'initiation
à la facture instrumentale.
Je suis personnellement spécialisé dans les instruments
du quatuor à cordes et n'interviens sur les guitares que
ponctuellement.
Malheureusement, les stages dits "de formation professionnelle", pour
lesquels j'ai malgré tout reçu un "agrément" de
formateur auprès de la
Direction Régionale du Travail de Montpellier, n'ont jamais pu
aboutir,
car les demandes des postulants stagiaires ont toutes été
refusées pour le motif d'ouverture professionnelle insuffisante.
Pourquoi ne m'ont ils pas dit cela lors de ma demande d'autorisation
à la formation? Mon seul commentaire actuellement est que ces
fonctionnaires semblent payés pour faire perdre un temps
précieux (plusieurs mois de démarches!) aux artisans et
aux jeunes.
J'ai la conviction que l'on a trop fait rêver les gens sur les
métiers
de la musique, et qu'il est nécessaire de rectifier cette image
d'épinal. Je vous demande de bien lire les lignes ci-dessous, et
d'y méditer
sérieusement. Vous pourrez ensuite me contacter si vous avez des
questions complémentaires, ou si le stage
d'initiation retient votre intérêt.
Vous avez choisi vous aussi de vous engager dans la voie de la
lutherie, noble métier, mais au demeurant financièrement
peu
gratifiant; j'espère que vous en étiez averti dès
le départ. Mon
atelier a désormais treize ans d'existence, et je ne peux
toujours pas
modestement vivre de mon travail. Je suis par conséquent encore
loin de
pouvoir envisager l'embauche d'un apprenti.
Concrètement, mon travail ne me rapporte même pas
l'équivalent du RMI.
Cela signifie que je gagnerais davantage si je me déclarais sans
emploi
pour bénéficier du revenu minimum. Je sais, pour en avoir
discuté avec
plusieurs confrères luthiers, que ma situation n'est pas une
exception.
J'ai moi-même hésité avant de me lancer à
corps perdu dans la lutherie.
On m'avait pourtant, au tout début, bien averti des
difficultés, mais
hélas, je ne les ai pas sérieusement
considérées. Je vous demande
seulement de bien y réfléchir, il est bien difficile
d'engager une
marche arrière de nos jours. Si l'intérêt pour la
lutherie va
croissant, "l'ouverture" et les marchés me semblent aller en
sens
inverse, ce que beaucoup d'autres confrères pourraient vous
confirmer.
Les luthiers vivent grâce aux musiciens professionnels (souvent
bien
mal
payés), autant que des étudiants et des musiciens
amateurs; et l'on
sait qu'en temps de crise, la musique, comme la culture en
général, fait
les frais des nécessités quotidiennes.
D'ailleurs, les métiers de la musique en France n'ont
jamais été
considérés à leur juste valeur, même
la lutherie, malgré la gentille
flatterie que beaucoup de gens me disent encore souvent : "vous
avez
un beau métier". J'attribue facilement cela à un
effet de mode, dans
l'esprit collectif des gens, pour les activités
artistiques, mode à
laquelle vous semblez avoir inconsciemment cédé
vous aussi (comme moi
également, je dois l'avouer).
La musique mal considérée, sans doute parce que depuis
toujours
réservée à une élite, aux rois et à
l'aristocratie, qui, certes, ont
ainsi contribué à sa grandeur passée en lui
donnant la protection et le
mécénat; mais par ailleurs, ont aussi involontairement
contribué à son
appauvrissement en la privant de la diffusion et de la
vulgarisation
nécessaire à sa survie (cette notion, reste actuelle : le
défaut de
communication tue!). La musique mal considérée par tous,
au niveau
collectif : si un footballeur professionnel demande un prêt
à son
banquier il l'obtiendra sans souci, pour un musicien professionnel
c'est bien moins sûr. Le fond du problème est qu'en
France, la musique
n'a pas assez de public. Il suffit, pour s'en rendre compte, de
constater la moyenne d'âge du public dans les concerts classiques
: sauf exception, il n'y a personne en dessous des 40 ans et la grande
majorité a plus de 60 ans. Cela signifie-t-il que dans quelques
décennies le public aura totalement disparu?
La musique en France, comme malheureusement bien d'autres pans de la
culture, est jugée comme un savoir ou une activité
accessoires voire
futiles, contrairement aux pays anglo-germaniques où elle occupe
une
place aussi importante que les mathématiques, la
littérature ou
l'histoire... La plupart des familles allemandes, par exemple, ont
plusieurs membres musiciens, et jouent parfois entre eux comme cela se
pratiquait déjà au XVIIIe; toutes les familles allemandes
que je
connais sont dans ce cas. En conséquence, dans ces pays du nord
de
l'Europe, toutes les grandes villes possèdent au moins un
orchestre
sinon plusieurs, ces gens écoutent la musique, vont au concert,
pour
eux la culture (sous entendue artistique) est tout naturellement une
affaire de culture générale. Ce qui est très loin
d'être le cas en
France, où "plus personne" n'assiste aux concerts, très
peu pratiquent
un instrument, une minorité à mon sens apprécie
encore la vraie musique (je
ne parle pas, bien sûr, du "rythme" standardisé
scandé par les radios
ou les publicités [seul domaine où subsiste à des
fins commerciales, la
musique classique, sous forme de clichés populaires :
Boléro de Ravel,
Valse de Chostakovitch, Adagio d'Albinoni, Suites de Bach, etc...] ).
En
France, aucun orchestre à ma connaissance ne vit de son
activité, tous
sont subventionnés, et certains malheureusement sont en train de
mourir. La musique meurt aussi peu à peu, d'ailleurs elle
n'existe
pratiquement plus au niveau social. On la cantonne désormais
à un
rôle décoratif, donc accessoire : en voiture, en fond
sonore dans les
restaurants et les grandes surfaces, en arrière plan dans les
feuilletons et les
séries, les reportages, les jeux télévisés,
les téléphones... Elle
devient gratuite ou piratée sur le web. La musique est
omniprésente et
nous n'y faisons plus attention, peu à peu, dans notre esprit,
s'installe insidieusement la notion qu'elle est un embellissement qui
ne
coûte rien. Très bientôt elle ne vaudra plus rien,
les maisons de
disques en sont bien conscientes : elle ne produisent plus que des
compilations, ou des artistes à faible investissement et
rendement sûr.
La musique vivante se raréfie et devient un sujet
d'étonnement :
lorsqu'on croise un musicien de rue jouant correctement, les gens sont
ébahi de "ses dons"! Avec le temps, on s'émerveillera un
jour devant
celui qui sait tout simplement lire et écrire (n'en rions pas :
combien
de bacheliers ne savent pas écrire une lettre sans de multiples
fautes!).
Tous ces symptômes, rejoignent directement les crises actuelles
que
traversent l'industrie du disque et les intermittents du spectacle.
Ne croyez pas que je traverse une période de déprime
aigüe, je suis
seulement observateur et clairvoyant. Que se passerait-il si plus
personne ne mangeait de pain? Les boulangers, les meuniers, puis les
agriculteurs finiraient par disparaître; tout un pan de
l'économie
s'effondrerait! C'est pourtant ce qui arrive aujourd'hui au secteur de
la musique, dans l'indifférence presque totale.
Le résultat : moins d'auditoire, moins de musique, moins de
musiciens, moins de
luthiers...à méditer!
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commentaires

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Vous désirez
faire un stage de
lutherie?
haut de la page
- vous voulez vous initier, par plaisir ou par
désir professionnel.
- vous êtes musicien, vous voulez construire
votre propre instrument.
Si c'est la construction de la guitare qui vous intéresse, je
peux
vous proposer un stage d'initiation qui prévoit la
construction d'une guitare classique à partir du bois brut. Ce
stage
qui peut durer de 2 à 4 mois 5 jours par semaine, selon les
désirs de
réalisation et selon l'aptitude du stagiaire, est payant par un
forfait
de 1500 eu ouvrant droit à 300 heures de stage, puis par des
suppléments de 500 eu pour chaque période
complémentaire de 50 heures.
L'hébergement n'est pas pris en compte.
L'accueil de personnes sans aucune expérience dans le maniement
des
outils et dans le travail du bois n'est par ailleurs pas
souhaitée, pour éviter une durée excessive du
stage.
Le stage peut aussi porter sur la restauration d'un instrument.On peut
également envisager un stage basé sur un kit
préparé, ce qui permet
d'envisager un stage : soit plus court (donc moins coûteux), soit
manuellement moins difficile, soit simplement moins cher (moins
d'enseignement, mais plus de fourniture), soit à plusieurs
thèmes
(construction, restauration, théorie et outillage...)
Un stage d'initiation à la lutherie du quatuor n'a jamais
été réalisé
mais il peut être envisagé si c'est la partie qui vous
intéresse.
Je ne cache pas que la proposition de stages payants est pour moi une
manière d'assurer des ressources à mon atelier. Cela a
aussi le mérite
de faire une sélection automatique des motivations trop
légères. Je
facture simplement la transmission de mon savoir et de mon
expérience,
et bien que j'aie du plaisir à le faire, je ne le fais pas
uniquement par
désir de
formation professionnelle.
En ce qui concerne le coût du stage, qui peut sembler
élevé au premier
abord, je peux proposer des facilités de paiement, voire des
aménagements dans son déroulement. Je reste ouvert
à beaucoup de
solutions pratiques ou économiques, mais sans jamais brader mon
savoir-faire : ce serait une brèche supplémentaire vers
la
dépréciation de la mon métier. Je veux simplement
souligner, par
comparaison, qu'il
reste très honorable en regard de ce qu'ont coûté
mes cinq années
d'études à l'étranger, certainement
inférieur au coût de 2 ou 3 ans
d'étude dans une école française si l'on inclus
les frais
d'hébergement. Pour le prix d'une bonne guitare de lutherie,
vous
pouvez
aussi recevoir un enseignement.
Propositions de thèmes pour un stage :
- construction d'une guitare classique neuve à
partir du bois brut.
- construction d'une guitare classique neuve à
partir de pièces ébauchées.
- réparation d'une guitare folk (en stock) :
réparation de manche, refaire la table, refrettage
éventuel, réglages.
- réparation d'une guitare classique (en stock)
: retailler le manche, refaire la table, réglages.
- réparation d'une guitare classique (en stock)
: refaire une touche, refaire la table, rebarrer le fond,
réglages.
- réparation d'un petit violon 1/4 (en stock) :
refaire la table, réglages.
- réparation de votre propre instrument.
Vous avez une idée, une envie? parlez-en, demandez un devis.
Complément
d'information sur les stages

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